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Coupe du monde 2022, la République centrafricaine pour remplacer le Qatar?

Et si la république centrafricaine organisait la Coupe du Monde en 2022 ? Le Qatar qui est depuis quelques semaines la cible de toutes les critiques pourrait bien se voir retirer l’organisation de la Coupe du Monde. Le gouvernement centrafricain y voit une opportunité en or.

L’annonce du positionnement de Bangui comme organisateur de cette grande compétition sportive a été faite par le ministre de la promotion de la jeunesse, du développement du sport et du service civique Silvère Ngarso, sous l’impulsion du président de la république, Faustin-Archange Touadéra.

« Dans un courrier envoyé ce jour à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), nous évoquons les raisons qui nous font croire que la Centrafrique est le plan B idéal pour prendre la place du Qatar dans l’organisation de la compétition », révèle-t-il. Un avis que ne partagent pas forcément certains fans de football qui pointent du doigt l’instabilité politique et l’insécurité qui sévissent depuis plusieurs années dans le pays.

Pour le ministre Ngarso, accueillir la compétition permettra d’atténuer les effets des conflits armés qui ensanglantent le pays. « Les miliciens seront tellement occupés à suivre les matches qu’ils ne penseront plus à s’attaquer aux autres », croit-il savoir.

Autres écueils, le manque d’infrastructures, le pays ne disposant que d’un seul stade plus ou moins aux normes et une équipe nationale loin de faire office de favori dans une compétition de ce niveau. « C’est vrai que nous n’avons que le stade de Bangui pour le moment. Mais des négociations sont en cours avec nos partenaires chinois pour envisager la construction de stades préfabriqués qui abriteraient les rencontres. »

Le gouvernement compte également importer plusieurs milliers de motos qui seront distribuées aux miliciens. « Ces jeunes pourront se reconvertir au métier de taximan moto et faciliter le déplacement des millions de fans de football que le pays va accueillir. »

Ramata Souley Tall

Directrice de publication du magazine State Afrique. Diplômée de la très prestigieuse École des Hautes Études de Journalisme (EHEJ) d’Asmara en Erythrée, je considère que l'information est l'oxygène de la démocratie.

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