Suite à la grève des enseignants au Mali et alors que la crainte d’une année blanche se fait de plus en plus sentir, Ibrahim Boubacar Keïta menace d’entrer en grève. Le président malien entend ainsi répondre aux grévistes qui paralysent l’enseignement public, primaire et secondaire.
Rebondissement inattendu. Le président malien lance un ultimatum d’une semaine aux grévistes. « S’ils n’arrêtent pas leur grève, c’est moi qui vais observer un arrêt de travail », menace-t-il. « Nous verrons quelle sera la meilleure grève », renchérit-t-il.
Pour Ibrahim Boubacar Keïta, il s’agit d’un moyen de pression pour prouver aux enseignants qu’ils n’ont pas le monopole de la contestation.
« Le Mali est une démocratie parmi les meilleures au monde. Comme tout citoyen, le président a le droit de s’exprimer », soutient-il.
Pour Aliou Rouamba, chômeur à la retraite et réparateur de pneus à Bamako, il s’agit d’une première. « Le Mali va innover une fois de plus en introduisant pour la première fois de l’histoire une grève présidentielle », estime-t-il.