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Il incendie sa maison en essayant de brûler un billet de 500 francs CFA

En essayant d’imiter le geste de l’activiste Stéllio Capo Chichi alias Kémi Séba, Modu Bakary, un fermier gambien a fini par incendier sa maison dans la banlieue de Banjul. Les pompiers arrivés deux jours plus tard n’ont rien pu faire d’autre que constater les dégâts.

Partisan de la rupture du franc CFA, Modu Bakary est perçu comme le Kémi Séba local par ses voisins. Pour ressembler à son idole, il est allé jusqu’à imiter sa coiffure. Tête rasée, barbe bien taillée, le jeune fermier consacrait son temps libre à la vulgarisation des théories anti-CFA.

« Le jour où j’ai écouté Kémi Séba pour la première fois, j’ai trouvé qu’il s’exprimait très bien, dans un français impeccable », confie Modu Bakary qui reconnaît ses lacunes sur les questions économiques ou monétaires.

« Je ne suis pas économiste ou monétariste mais je si Kémi Séba dit que le combat contre le Franc CFA est juste, je lui fais confiance », soutient-il.

C’est au cours d’une manifestation improvisée dans sa cour que le fermier a voulu imiter le geste de son idole. Devant une vingtaine de voisins, il a entrepris de brûler un billet de 500 francs CFA.

« Avec mes revenus modestes, je ne pouvais pas me permettre de brûler un billet de 5000. J’ai longtemps hésité à bruler un billet de 1000 francs mais finalement j’ai opté pour celui de 500, en me disant que ce n’était pas le montant qui comptait, mais bien le geste. »

Tout s’est bien déroulé jusqu’au moment où l’activiste jette les restes du billet brulé. Ce dernier atterrît sur un tas d’herbes qui prend aussitôt feu. En quelques minutes, les flammes se propagent, réduisant en cendres la maison du fermier, sous le regard ébahi des voisins.

Appel à la solidarité

Modu Bakary en appelle à la solidarité de son idole et des autres personnes de bonne volonté pour reconstruire sa maison. « Ces contacts ont été initiés avec les équipes de Kémi Séba dans ce sens, nous attendons leur réponse », signale-t-il.

Ramata Souley Tall

Directrice de publication du magazine State Afrique. Diplômée de la très prestigieuse École des Hautes Études de Journalisme (EHEJ) d’Asmara en Erythrée, je considère que l'information est l'oxygène de la démocratie.

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