La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Incarcéré auprès de la Cour pénale internationale à La Haye depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo pourrait bientôt être libéré. Des problèmes de voisinage avec les autres détenus seraient à la base de cette libération.
Ras-le-bol dans la prison de la Cour Pénale Internationale (CPI). Certains codétenus de l’ex-Président ivoirien se plaignent du bruit et des visites intempestives. Dans une lettre commune adressée à la procureure de la Cour, un groupe de détenus exige l’expulsion pure et simple de leur compère.
« C’est sympa le Zouglou et le Coupé-décalé mais bon, il ne faut pas exagérer non plus », souligne Charles Taylor.
« Il n’est pas rare que Laurent Gbagbo et le congolais Jean-Pierre Bemba passent tout le week-end à danser Ndombolo et Zouglou jusqu’au petites heures du matin, sans se soucier de la quiétude des autres détenus qui ne sont pas d’humeur à faire la fête », ajoute-t-il.
Cela sans compter le passage régulier de celles que le rwandais Callixthe Mbarushimana qualifie de groupies. « Il y a énormément de passage et ça nous empêche de dormir. S’il reste ici, ça va finir par poser quelques problèmes psychologiques pour certains détenus », se plaint celui qui a initié l’idée d’écrire au Procureur.
C’est la première fois dans l’histoire que des détenus exigent l’expulsion d’un des leurs. La CPI qui examine cette requête dit prendre très au sérieux le confort des détenus et la cohésion dans les murs de la prison de Scheveningen.