Le conseil de sécurité de l’Union africaine (UA) se dit préoccupé par la précarité et la délinquance dans certains quartiers sensibles en France. Il préconise l’envoi de soldats de la paix africains pour rétablir l’ordre et l’autorité de l’État. Le Tchad s’est déjà porté volontaire pour fournir en hommes et en armes cette force.
Dans un premier temps, il serait question d’envoyer jusqu’à 5000 hommes. Leur rôle sera d’appuyer la police française qui semble dépassée par les évènements.
« La plupart des habitants de ces quartiers sensibles sont des personnes d’ascendance africaine. Il est donc de notre devoir de les secourir où qu’ils se trouvent », précise Alpha Condé, président en exercice de l’union africaine.
Le premier contingent essentiellement composé de troupes d’élite maliennes devrait être déployée dans la cité de la Castellane, dans le 15ème arrondissement de Marseille, dans le sud du pays.
Mené par le célèbre colonel Fader Amel, le deuxième contingent sera envoyé dans la cité du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie près de Paris. Ici, ce sont des éléments de la très réputée unité dromado-portée de l’armée tchadienne qui vont opérer.
Les habitants des quartiers concernés accueillent avec beaucoup de soulagement la nouvelle du déploiement des soldats de la paix africains, même s’ils disent craindre une augmentation des prix.
« Avec leur pouvoir d’achat très élevé, la présence de ces soldats risque d’occasionner une hausse des prix des loyers dans les cités concernées. Cela sans compter le problème de la prostitution qui accompagne souvent ce genre de missions », estime Kévin Diallo, jeune chômeur habitant la cité du Val-Fourré.