Comme il fallait s’y attendre, la bravoure de Mamadou Gassama fait des émules. L’acte héroïque de ce jeune sans-papiers malien fait rêver tous les autres clandestins qui veulent eux aussi sauver des enfants. Ils y voient un moyen rapide de régularisation de leur situation.
C’est une première dans la capitale française. Pompiers et policiers sont débordés par des appels pour signaler des escalades pittoresques dans différents arrondissements.
« Rien que dans le XVIIIe arrondissement, nous avons reçu pas moins d’une centaine d’appels aujourd’hui. À chaque fois, c’est pour signaler un clandestin qui escalade un immeuble », révèle l’adjudant-chef Paul Laboutade de la brigade des sapeurs pompiers de Paris.
Pour les clandestins, il s’agit d’une filière prometteuse. « Pourquoi ne pas tenter ma chance de rencontrer le président Macron, trouver un job et obtenir la nationalité française », interroge Yousouf Fofana, sans-papiers guinéen installé à Paris depuis 8 ans.
« J’ai escaladé une dizaine d’immeubles aujourd’hui pour m’entrainer. Je dois être prêt dès qu’un enfant en danger se présentera. Il faudra que je le sauve plus vite que Mamadou Gassama », espère-t-il.
Tous les sans-papiers interrogés par la rédaction de State Afrique soulignent que la régularisation de leur situation n’est pas leur première motivation.
« C’est avant tout pour sauver les enfants en danger. Mais si on me propose la nationalité, je ne dirai pas non », précise Sekou Adama, sans-papiers malien résidant depuis douze ans à Montreuil.