Ramata Souley Tall
Depuis son acte héroïque et l’annonce de la sortie de son livre, Mamadou Gassama dit recevoir quotidiennement des dizaines d’appels. Cousins, amis du quartier et anciennes copines du bled réclament leur part du gâteau.
C’est l’histoire d’un jeune homme au cœur de ce que l’on peut qualifier d’une percée spectaculaire et qui se fait rappeler son africanité et la solidarité qui va avec.
« Hier j’ai reçu un appel d’une petite du quartier qui me réclamait un petit Western Union. Cette fille qui n’a jamais accepté mes avances quand j’étais au bled me dit qu’elle est prête à m’épouser », confie-t-il.
Même tendance côté familial. Cousins, oncles et tantes plus ou moins proches réapparaissent et rappellent que c’est un peu grâce à leurs prières que le miracle se serait produit.
« Parmi les cousins qui m’appellent, il y en a dont je n’ai pas reçu de nouvelles depuis de longues années. Il y en a que je ne connais même pas », s’étonne le jeune héros.
« Certains me rappellent l’arbre généalogique familial mais j’ai du mal à établir formellement le lien familial avec eux. »
Mamadou Gassama dit avoir parfois la nostalgie de sa vie de sans-papiers anonyme et se demande s’il ne va pas renoncer à sa nationalité nouvellement acquise pour avoir la paix.
