Pour Robert Mugabe, il faut un mur entre l’Afrique et l’Europe. Selon lui, ce mur devrait même être financé par l’Union Européenne. Il faudra tout de même prévoir une porte pour faciliter ses séjours médicaux en Europe et permettre à sa femme d’aller faire du shopping à Londres.
Le président zimbabwéen compte présenter une résolution lors du prochain sommet de l’Union Africaine. Il sera question de la construction d’un mur haut de quinze mètres entre l’Afrique et l’Europe. Objectif : protéger le continent contre ce qu’il qualifie d’invasion européenne contre-nature, faisant référence aux récentes lois en faveur de l’homosexualité.
« L’Europe d’hier s’en est allée, nous avons une Europe d’aujourd’hui qui n’a plus de principes du tout. Ce qui est naturel devient contre nature. Et ce qui n’est pas naturel, ils veulent dire c’est naturel. Que l’Europe garde son absurdité homosexuelle pour elle et qu’elle ne vienne pas ici avec », a-t-il martelé dans l’une de ses récentes sorties.
Sur la question du financement dudit mur, Robert Mugabe préconise une solution radicale. « C’est à l’Union Européenne de financer ce mur. Ils financent bien plusieurs projets en Afrique. Ils ne devraient pas avoir trop de mal à financer ce projet », soutient-il.
« Nous disposons de moyens de pression pour les contraindre à payer. Toutes les options, même militaires sont sur la table », ajoute-t-il.
Les modalités autour de la gestion du projet restent à définir. Parmi les points de divergence, il y a notamment la question du nom à donner au mur. Pour le président zimbabwéen, il va de soi qu’il porte le nom de Grace, son épouse, ce que rejettent bon nombre de ses compères. « C’est mon épouse qui a eu l’idée. C’est tout à fait normal que le mur porte son nom », soutient-il.
Autre question épineuse, celle des exceptions et des privilèges pour le franchissement dudit mur. Pour Robert Mugabe, il faudrait prévoir une ou plusieurs portes lourdement gardées par des militaires payés par l’Union Européenne. Ces issues lui permettraient d’aller se faire soigner en Europe et accessoirement à son épouse d’aller y faire son shopping.