Suite aux révélations de l’enquête des « Paradise Papers », l’armée tchadienne propose ses services pour envahir les paradis fiscaux. En ligne de mire l’île de Man, les îles Caïmans ou encore les Bermudes sont sommées de reformer leur politique fiscale, sans quoi elles risquent des frappes aériennes et une annexion.
Gonflée à bloc par ses succès militaires au Mali, au Nigeria ou encore au Niger, l’armée tchadienne propose une approche radicale pour résoudre le problème des paradis fiscaux.
Pour le Colonel Fader Amel, porte-parole de l’armée tchadienne, il suffirait d’une opération militaire de deux semaines maximum pour envahir tous ces paradis fiscaux et résoudre une fois pour toutes le problème.
« Pourquoi perdre du temps dans de longues discussions qui n’aboutiront à rien ? Nos vaillants soldats sont prêts à mourir pour cette cause noble qu’est le démentiellement des paradis fiscaux », soutient-il.
Il y a quelques mois, des menaces d’attaque contre la Corée du Nord avaient fait cesser les tests nucléaires et fait trembler le pouvoir de Pyongyang. L’armée tchadienne compte sur le même effet de dissuasion pour le dossier « Paradise Papers ».
Prenant très au sérieux la menace, les pays concernés se demandent de quoi se mêle le Tchad et en appellent à l’arbitrage de la Russie et de la Chine.
Ruse pour lecher les bottes aux occidentaux
Société civile et opposition y voient une ruse du président Idriss Déby pour susciter la sympathie des occidentaux. « Nous avons plein d’autres problèmes à résoudre ici et on nous parle d’aller faire la guerre aux paradis fiscaux à l’autre bout du monde ? De qui se moque-t-on dans ce pays ? » interroge Baba Bohen, secrétaire général de la société civile.
Les pays concernés ont un mois pour entamer les réformes sur leurs politiques fiscales. Au-delà, l’option militaire s’imposera et quand on sait que l’armée tchadienne ne badine pas, il y a de quoi craindre que cela ne fasse de grosses étincelles.