Le prix Taylor de la paix est décerné pour sa première édition à Issayas Afewerkide, président de l’Érythrée depuis 1993. Pour les organisateurs, il est question de saluer le travail remarquable du gouvernement érythréen dans sa lutte contre la propagation des mauvaises nouvelles.
Lancé pour concurrencer le prix Nobel, le prix Charles Taylor de la paix récompense la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples et à la propagation des progrès pour la paix, selon les vœux de l’ancien président libérien Charles Taylor.
Les jurés ont tenu à plébisciter le travail du président Érythréen qui réussit brillamment à assurer la paix dans son pays, notamment en luttant efficacement contre la propagation des mauvaises nouvelles.
« L’Érythrée est injustement désignée comme étant la Corée du Nord de l’Afrique mais en réalité, il s’agit d’une nation qui maitrise parfaitement l’art de contenir les mauvaises nouvelles propagées notamment par les réseaux sociaux et les médias occidentaux », précise Gulleh Rostan, président du jury.
« S’il n’y a pas de médias indépendants en Érythrée et si très peu d’informations filtrent sur le pays, c’est parce que tout va bien », ajoute-t-il.
Cette distinction est née à l’initiative de l’ancien président libérien Charles Taylor, reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre et condamné en 2012 à 50 ans de prison par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone.