Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 décembre, les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ont entamé une grève de vingt-quatre heures pour dénoncer leurs conditions de travail dans le tout nouvel aéroport international Blaise Diagne.
Pour les syndicats, cet aéroport inauguré le 7 décembre est trop neuf. Il déstabiliserait les aiguilleurs du ciel, habitués au charme de l’ancien que proposait l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor.
Odeur de neuf, carrelages trop luisants, appareils trop modernes, les contrôleurs aériens sénégalais éprouvent des difficultés à s’adapter à ce confort. Ils dénoncent un changement trop brutal, sans période de transition.
« Non à Blaise Diagne, rendez-nous Léopold-Sédar-Senghor »
« La poussière de l’ancien aéroport nous manque. C’est trop propre et trop moderne ici. Qu’on nous rende l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor », réclame Ibrahima Faye, secrétaire général du principal syndicat des contrôleurs aériens.
« L’autre jour, un contrôleur a glissé sur le sol qui était trop lisse et a failli de briser une côte », ajoute-t-il.
Un mémorandum avec les différentes revendications a été déposé auprès des autorités.